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La préservation de l’environnement, indispensable pour le tourisme

Les acteurs du tourisme se sentent responsables de la protection des zones d’habitats naturels car elles constituent un des produits d’appel phares des touristes dans un territoire donné. La vie sauvage, les réserves forestières et les paysages remarquables sont d’abord préservés pour leur attractivité touristique. En effet découvrir « la nature » est une des principales motivations de nombreux voyageurs. Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), plus de 100 000 réserves naturelles ont été créées dans le monde. Au Niger on dénombre 9 aires protégées considérées comme parcs et réserves selon la classification de l’UICN pour une superficie globale qui atteint 15% de celle du pays. Un record dans le monde, qui dit combien l’écotourisme a de belles perspectives au Niger.

La mobilisation de la nature en tant que ressource touristique doit donc être assortie de beaucoup de précautions pour créer les conditions d’un développement durable et respectueux de l’environnement. Au-delà des considérations écologiques, il faut aussi réfléchir à la manière dont les communautés locales possèdent et gèrent cette ressource, à la place qu’elle occupe dans les cultures locales et aux modalités de redistribution des bénéfices écologiques, réels et symboliques, au profit de l’ensemble de la communauté.

Le tourisme est un élément essentiel pour la conservation des espaces naturels les plus « sauvages », en ce sens qu’il y génère des ressources et veille à leur bonne conservation. La région du fleuve qui connait une récurrence de conflits hommes contre hippopotames, du fait de la raréfaction des ressources, peut se baser sur l’écotourisme pour construire le meilleur exemple au monde pour la conservation d’un patrimoine faunique à des fins touristiques. Non seulement le tourisme est engagé dans la défense de la biodiversité, mais il fournit aussi des revenus aux populations et aux collectivités pour qu’elles préservent l’environnement. Le cas des girafes de Kouré est illustratif puisqu’il accueille en moyenne plus de 3 000 visiteurs selon les services des Eaux et Forêts.

La conception de la nature et des espaces naturels comme autant de ressources réinvesties est parfaitement assimilée par l’industrie touristique au Niger, dont le développement s’est accompagné d’une redéfinition des rapports entre la nature, l’environnement et la culture. De par ma formation et les responsabilités qui sont les miennes actuellement, la protection de l’environnement n’est pas seulement un slogan pour moi, mais une nécessité absolue si nous voulons donner au Niger un avantage comparatif sur les autres destinations touristiques. Fort de cela le Centre Nigérien de Promotion Touristique entend soutenir les programmes en faveur de la protection de la biodiversité et l’environnement, tout en développant des projets en ce sens, afin de protéger une ressources économique importante et intarissable.

Souleymane Anafi, DG CNPT

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